©Disney

 

Dans une contrée lointaine vivait une jeune femme qui passait son temps à voler les babouches. Elle s'infiltrait dans les hôtels et s'emparait des chaussures de ceux les laissant devant la porte. Son nom était Camilaladdin, mais comme son nom était beaucoup trop long ses amis l'appellaient Gertrude. Elle parcourait tout le pays afin de collectionner tous les styles de babouches. Un jour, elle apprit l'existence de babouches Pikachu. Ses yeux se transformèrent en étoiles sous l'excitation. Un riche habitant d'une petite ville portuaire les possédait. Elle s'empressa de faire son sac à dos et de s'y rendre.

La nuit venue, elle s'introduisit dans la demeure du propriétaire. Mais là, tout s'éclaira autour d'elle et surgit en face d'elle... une poule. Etonnée, elle lui demanda si c'était elle la riche propriétaire de ce grand domaine et si elle pouvait lui prendre ses babouches comme les pattes d'une poule ne sont pas adaptées à cet accoutrement humain. Une voix se fit alors entendre derrière la poule.

- Je ne suis pas une Poule non. Je suis Archie, grand vizir de ce royaume. Et s'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on essaie de me dérober mon bien le plus précieux.

- Voler, tout de suite les grands mots. J'aurais plutôt dit emprunter à long terme, vous voyez trop les choses en noir grand vizir.

- Silence cochon en boîte aux lettres, je veux bien passer l'éponge sur tes actes abjectes si tu me rends un petit service. Rends-toi à la caverne des merveilles qui se trouve à 3000 pieds d'ici. Elle est reconnaissable entre 1000, un vieillard bourré s'amuse à courir autour depuis plusieurs années. Une fois que tu seras entrée, je veux que tu me rapportes le légendaire kebab magique.

- Tu sais qu'il y a des kebabs moins loin que ça? Si t'as la dalle on peut aller se schlaguer un gros durums dans le centre-ville.

- Ne discute pas, c'est ça ou je te dénonce pour tous tes vols.

Gertrude n'eut pas le choix que de se rendre à cette fameuse caverne. Elle marcha longtemps et finit par trouver. Un détail la turlupina, il n'y avait pas que le vieillard qui courait nu autour de la caverne mais toute une farandole d'hurluberlus, pas plus habillés. Ca devait être un lieu de pélérinage pour les nudistes. C'est alors que le vieillard s'approcha d'elle le plus naturellement possible, en faisant des saltos.

- Bien le bonsoir voyageuse, je me présente, Roxas le maître cuiteur. Je suppose que vous comptez vous rendre dans la caverne. Désolé de vous l'apprendre mais pour rentrer il faut courir 500 tours comme ces messieurs le font actuellement. Si vous souhaitez vous hydratez, il y a un bar juste derrière vous. La bière n'est pas trop chère.

- Merci monsieur, mais je vais rentrer sans faire les tours, j'ai un peu la flemme. C'est grave?

- Pas du tout, c'est juste un moyen de pigeonner les touristes. Plus ils courent, plus ils boivent, plus ils boivent, moins ils savent où ils en sont dans les tours. Il faut bien que je vive ma ptite dame.

- Vous êtes un honnête homme, ça me touche. Je viendrais boire un verre après mon expédition.

Elle rentra donc dans la caverne. À l'intérieur, c'était une caverne des plus lambdas. Des grenouilles dansaient la macarena, des éléphants faisaient l'hélicotrompe et des cochons jouaient au poker. Mais Gertrude devait se concentrer sur sa mission, elle alla donc jouer une petite partie avec les cochons. Heureusement, c'était une femme mesurée et elle ne passa qu'un mois en compagnie des porcins. Avant de partir, l'un d'eux lui dit:

- Ne m'oublie pas, je suis Groin-Groin premier du nom. Reviens me chercher et fais moi découvrir le monde.

Gertrude ne l'écoutait absolument pas, elle avait déjà assez perdu de temps. Il paraîtrait cependant qu'un descendant de ce cochon pourra explorer le monde comme son ancêtre le voulait tant, mais ça c'est une autre histoire qui n'est pas celle qui nous intéresse. Notre héroïne se rendit donc devant le maître kebabier.

- Bijour mademoiselle, qu'est-ce que je peux vous servir?

- Je voudrais bien le kebab magique s'il vous plait, et sans crudité.

- Bon choix, c'est notre spécialité. Je vous mets un tropico avec?

- Oui, et le bébé phoque derrière vous aussi.

- Dans le kebab ou à part?

- A part et dans un papier cadeau, c'est pour un ami.

- Comme vous voudrez, je vous mets une peluche Harry Potter en bonus.

- C'est quoi ça?

- Bouarf je sais pas trop, une histoire sans avenir je pense. Ca n'intéresse personne, je n'arriverai jamais à les vendre.

Elle repartit chargée comme une mule, retraversa la caverne, rejoua au poker et sortit enfin de cette grotte. Après avoir pris un verre avec Roxas, elle entama le retour chez le grand vizir. Mais en chemin, la faim la tenaillait et la fine odeur du kebab venait chatouiller ses narines. Elle ne put s'empêcher de croquer dedans. C'est alors qu'une chèvre géante sortit du kebab.

- Je suis le génie du kebab, vous m'avez appelé ?

- Wesh tu fais quoi dans mon kebab là?

- Ben j'ai toujours été là, je peux exaucer trois vœux de celui ou celle qui pose le premier croc dedans.

- Ah, tu peux me faire devenir riche alors?

- Oh j'ai la flemme, trouve autre chose.

- Donne moi les babouches Pikachu que je convoite depuis tant d'années.

Les babouches apparurent aux pieds de Gertrude. Elle en était toute émerveillée. Son rêve s'était réalisé. Dans l'euphorie, elle enchaîna avec un deuxième souhait.

- Tu peux donner du succès à ce truc-là, Harry Potter qu'il m'a dit le kebabier. J'ai envie que mes goodies prennent un minimum de valeur quand même.

C'est alors que tout le monde commença à parler de la saga du jour au lendemain.

- Il te reste un voeu, que veux-tu? La paix dans le monde?

- C'est un peu surfait ça, en plus il faut que je me sauve les miches parce que si le vizir apprend que j'ai déjà utilisé tous les vœux, je ne donne pas cher de ma peau. Ah je sais ! Tu pourrais envoyer Archie chez Roxas?

La chèvre s'exécuta et Archie se retrouva à courir nu autour de la caverne pour l'éternité. Gertrude quand à elle ouvrit une boutique de Goodies en compagnie de sa chèvre. Unies par le lien du kebab, elles vécurent heureuses dans un rêve bleu et eurent beaucoup d'enfants.

La morale de l'histoire est que courir nu apporte toujours des solutions si vous êtes conscients de ce que vous faîtes. A la semaine prochaine pour une autre histoire de Papy Bepo.