« Justitia est constans et perpetua voluntas jus suum cuique tribuendi » (« La justice consiste en la volonté constante et continuelle de donner à chacun son droit ». Ainsi peut-on définir le concept important et néanmoins complexe de justice.

L'étymologie du mot « justice » est conforme à son histoire. En latin, la justice se dit « justitia,ae », nom féminin provenant de « justus » qui signifie « conforme au droit ». Proche, le mot « juge » renvoie au latin « judex » qui signifie « celui qui montre ».

Le mot « justice » a pour antonyme celui d' « injustice » (du latin, injustitia : rigueur injuste) signifiant absence de justice si le contraire n’existait pas, tout comme le jour ne peut exister sans la nuit. Il s'agit d'un antonyme parfait.

La justice est un principe philosophique, juridique et moral fondamental : suivant ce principe, les actions humaines doivent être approuvées ou rejetées en fonction de leur mérite au regard de la morale (le bien), du droit, de la vertu ou de tout autre norme de jugement des comportements. Quoique la justice soit un principe à portée universelle, ce qui est considéré comme juste varie grandement suivant les cultures.

La justice renvoie à d'autres concepts comme la liberté, l'égalité, l'équité, l'éthique, la paix sociale. De manière générale, on distingue la justice dans son sens moral (on parle alors de légitimité) et la justice dans son sens juridique (on parle alors d’égalité).

La justice est censée punir quiconque ne respecte pas la loi avec une sanction ayant pour but de lui apprendre la loi et parfois de contribuer à la réparation des torts faits à autrui, au patrimoine privé ou commun ou à l'environnement. Dans les faits, les personnes cultivées ont souvent plus de facilités pour accéder ou échapper à la justice et pour se défendre.

Le terme étant très utilisé, on dénombre de multiples locutions et tournures idiomatiques utilisant le mot « justice », mais comportant des sens et des situations d'usage différents :

« se faire justice » : châtier, juger ;
« rendre justice à » : reconnaître les mérites de quelqu'un ;
« demander justice » : acte par lequel on obtient son dû ;
« être raide comme la justice » : renvoie au sens allégorique, c’est à dire être figé dans ses principes moraux
« agir avec justice » : respecter les droits d’autrui


L’expression « justice de Salomon » fait référence à un différend qui opposa deux femmes ayant chacune mis au monde un enfant. L'un était mort étouffé et elle se disputait l'enfant survivant. Pour régler ce désaccord, Salomon réclama une épée et ordonna : « Partagez l'enfant vivant en deux et donnez une moitié à la première et l'autre moitié à la seconde ». L'une des femmes déclara qu'elle préférait renoncer à l'enfant plutôt que de le voir mourir. De ce fait, Salomon reconnut la véritable mère de l'enfant. Il lui donna le nourrisson et sauva ainsi la vie de l'enfant. C'est ainsi qu'est représentée une situation qui a deux solutions mauvaises ou bonne, un dilemne.

La loi du Talion est également une des lois les plus anciennes. Elle consiste en la réciprocité du crime et de la peine. Elle revint à l'expression :« Œil pour œil, dent pour dent ». Selon cette loi, tout crime appelle un réglement de valeur égale. Cette "loi" est souvent appliquée par les criminels moldus. « Le sang appelle le sang ».
 
La « justice morale » serait un comportement alliant respect et équité à l'égard d'autrui. Cette attitude, supposée innée dans la conscience humaine serait elle-même à l'origine d'un « sens de la justice », valeur universelle qui rendrait l'être humain apte à évaluer et juger les décisions et les actions, pour lui-même et pour autrui. La justice en tant qu'institution est l'organe social constitué de la justice en tant que fonction qui doit « rendre la justice » et « dire le droit ». C'est vers cette justice morale, vers cet équilibre, que tendent les systèmes de justice et, de fait, les civilisations.
 
Bien que la justice change de règles et de formes au cours du temps, des époques et des civilisations, son but est toujours de punir ceux qui ne respectent pas les codes de la société. La justice doit donc être équitable et ne pas faire de distinction entre les sexes, les religions, les origines ou toute autre source de discrimination possible. C'est pour cela que son allégorie a souvent les yeux fermés. Elle ne juge pas sur ce qu'on est mais sur ce qu'on a (ou pas) fait. Elle sert à corriger les défauts qui apparaissent dans une société donnée afin de ne pas la mettre en danger.
 
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