Que l’on soit haut comme trois pommes, adolescent ou adulte, on a forcément connu la fête d’Halloween et l’hystérie qui la caractérise. Mais qu’en retient-on exactement ?


On retient principalement les déguisements, la chasse aux bonbons ou encore les nombreux films d’horreur que nous avons l’habitude de voir à cette période. Et nous pouvons noter un lien qui unit les trois éléments que je viens de citer, c’est la volonté de faire peur ou d’avoir peur. C’est en effet le constat général que l’on peut tirer de cette fête. Elle est très souvent placée sous le signe de la mort ou de l’épouvante, de près ou de loin.
Bon là, vous allez me dire que je ne vous apprends rien. Certes. Mais cette remarque m’a amené à la question suivante : d’où nous vient cette volonté de se faire peur ?


Fondamentalement, la peur correspond à l’émotion qui accompagne la prise de conscience d’un danger. Et loin de moi l’idée de vous faire un cours complet sur le fonctionnement du cerveau humain, (c’est quand même l’occasion de montrer que j’ai un minimum bossé mon article), mais une partie du cerveau, nommée l’amygdale, a pour but de nous faire ressentir l’état de choc qui suit la prise de conscience du danger. Ainsi, la peur et l'état de choc qui l'accompagne nous paralysent et nous font plonger hors du temps. Comme si, pendant quelques secondes, toutes notions de temps ou d’espace était bouleversée et nous donnait l’impression que nous étions dans une réalité parallèle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’on décrit souvent les secondes qui suivent cet état de choc comme un « retour à la réalité ».


Cependant, comme je viens de le dire, l’élément déclencheur de cette peur et de cet état de choc est la présence d’un danger. Et à priori, en période d’Halloween, il n’y a pas de tel danger, ou de danger mortel en tout cas. (Et non, je ne compte pas les tentatives de vous faire peur avec un déguisement comme un danger mortel, désolé).
Nous pouvons donc raisonnablement penser que le facteur danger n’est pas celui qui influence cette tendance à vouloir s’effrayer.

Pour continuer mon analyse, je vais donc me servir d’une citation provenant d’un homme que j’ai franchement la flemme de citer (c’est pas comme si vous y faisiez attention en plus) : « La peur tient à l’imagination ».
L’imagination est, en effet, ce qui nous permet de nous évader, d’inventer de nouvelles histoires ou encore de faire perdurer et évoluer des croyances et traditions. Et c’est notamment à certaines traditions celtes que l’on doit l’ancêtre de notre fête d’Halloween. Et il y a donc 2000 ans, une fête de sept jours célébrait le passage d’un milieu de l’année à l’autre. Le 1er Novembre était le jour central de cette période de transition et durant la nuit, les légendes racontent que les esprits et les morts revenaient de l’au-delà pour vagabonder dans notre monde. Des siècles plus tard, la population se mit également à laisser un peu de nourriture à l’entrée des maison par peur de représailles (oui oui, ils avaient peur que les esprits les attaquent).

Et encore des siècles plus tard, on en arrive à la fête que l’on connaît aujourd’hui. Alors je ne sais juste pas par quel tour de passe-passe on est passé de la nourriture laissée à la porte aux bonbons, mais l’idée originale est toujours bien présente. En effet, on retrouve toujours lors de la nuit du 31 au 1er les esprits qui vagabondent, si ce n’est qu’ils ont été remplacé petit à petit par des enfants déguisés qui vont demander leurs friandises. Le retour de l’au-delà dans notre
monde est même encore plus ancré avec la sortie de films d’horreur ou d’épouvante typiques de cette période.


Donc en somme, si Halloween est issue d’une vieille tradition celtique, l’imagination collective en aura fait perdurer la mémoire au travers d’une soirée que certains qualifient de « commerciale » tandis que d’autres en profitent juste pour s’amuser et côtoyer le monde des morts l’espace d’une nuit. Et s’il n’est évidemment pas question de peur liée au danger, il est en revanche question d’une ambiance et d’une atmosphère, entretenue de génération en génération, et qui nous rapproche tous de nos peurs et de la mort pour notre plus grand plaisir. C’est d’ailleurs à cette occasion que vous pourrez vous plongez dans quelques animations sur Poudlard12 qui vous mettrons en situation. Que cela soit avec l’animation Le Couloir Maudit dans les Couloirs du château ou L'asile du docteur Kahn dans le Monde Magique. Dans les deux cas, l'au-delà est au rendez-vous !