Lors d’un retour chez mes amis d’avant Poudlard, je me suis rendu compte d’à quel point le gouffre entre le monde auquel j’appartenais avant (et qui est celui de la grande majorité des hommes) et celui des sorciers est important. Et j’ai remarqué cela surtout au niveau de la rentrée scolaire : j’ai alors décidé de mettre en parallèle différents éléments de la rentrée sorcière et ceux de la rentrée moldue pour faire remarquer à mes camarades qui ne connaissent rien d’autre que le monde de la magie ce qu’ils ratent…
 

I - L’admission


Chez les sorciers : une lettre arrive alors que vous n’avez rien demandé et vous informe que vous irez à Poudlard, une école bien swag et prestigieuse dont vous ne connaissiez même pas l’existence.

Chez les moldus : vous faites des recherches pour trouver dans quelle école vous pourrez bien aller. Une fois votre choix fait, vous devez constituer un dossier sur internet, doublé parfois d’un dossier papier à aller déposer dans un secrétariat ouvert de 9h30 à 11h, précisément quand vous n’êtes pas disponible, avec vos relevés de note, vos diplômes, une copie de votre carte d’identité, la profession de vos parents, la liste de vos vaccins…. une fois ceci fait, votre inscription ne sera validée que lorsque vous aurez donné votre chèque (qu’évidemment vous n’avez pas rempli correctement parce que les droits d’inscription ont changés entre l’an dernier et cette année et que vous vous êtes fondé sur un document émis l’année dernière pour remplir votre chèque…)
 

II – L’arrivée à l’école


Chez les sorciers : des barques qui avancent toutes seules, des carrioles tirées par de mystérieux chevaux invisibles à presque tous, vous conduisent jusques à l’école où vous êtes accueilli par un mot du directeur, un chant de la chorale et un bon banquet.

Chez les moldus : vous prenez un abonnement de métro et vous retrouvez bloqué à deux stations de l’école à cause d’une maintenance sur le réseau, puis arrivez en retard et en sueur à l’école. Evidemment, comme vous êtes nouveau, vous ne savez pas dans quelle salle à lieu votre réunion de rentrée, et vous mettez un quart d’heure à trouver le chemin pour arriver dans un amphi bondé où tout le monde vous regarde et le président de l’école vous fait remarquer votre retard par une petite boutade avant que vous ne vous installiez dans votre fauteuil et commenciez une agréable séance de sudation (la clim ne marche pas) pendant l’heure et demie où on vous parle de votre statut, des droits et obligations des élèves, du contrôle continu, de l’évaluation terminale, de telle réforme qui déplaît, de telle autre qu’il faudrait faire, du manque de moyen (à ce moment vous songez au problème de clim !) et au fait que l’option musicologie mésopotamienne recrute des étudiants.
 

III- Le premier cours



Chez les sorciers : vous ne savez pas où est la salle, mais ce n’est pas grave, parce que les escaliers décident de bouger sous vos pieds et vous conduisent à la salle que vous cherchez. Au pire des cas, vous pouvez toujours interroger un préfet.

Chez les moldus : vous avez aperçu un élève de la même promo que vous, mais plutôt que de vous indiquer le chemin, il a accéléré en faisant semblant de ne pas vous voir. Les escaliers ne bougent pas sous vos pieds, la porte grince quand vous entrez dans la salle de cours, voire ne s’ouvre pas et vous oblige à faire le tour pour rentrer par la petite porte de derrière. Evidemment, plus une place de libre, sauf au milieu du rang, vous faites donc lever tout le monde pour aller vous asseoir : on vous déteste déjà !
 

IV – Le choix des options



Chez les sorciers : Arithmancie, Etudes des runes, Divination, Théorie de la magie noire...

Chez les moldus : agronomie mycénienne, poésie moldave, lexicologie, proto-javanais…
 

V – Les profs


Chez les sorciers : capes classes avec fermoir doré, capacité à se transformer en animal sous vos yeux, probablement descendant de vélane

Chez les moldus : pulls qui grattent, capacité à endormir son auditoire, probablement descendant de gobelin
 

VI – Les locaux



Chez les sorciers : un château avec des pièces secrètes, des tableaux et des sculptures, la nourriture qui apparaît comme par magie sur des grandes tablées conviviales

Chez les moldus : une plomberie qui fuit, le chauffage en été (mais pas en hiver !), les peintres qui ravalent la façade qui sifflotent pendant votre cours de latin, la poignée de porte qui vous reste dans la main, les tables branlantes, la queue au réfectoire ...

La liste pourrait être encore longue, mais tenons-en nous là. Si par hasard quelques moldus nous lisaient et retrouvaient dans ces lignes une description plus ou moins proche de ce qu’ils ont eux-mêmes connus, qu’ils se réjouissent : si on leur retirait tous leurs motifs de se plaindre, ils n’auraient plus guère de sujet de conversation.

 

Article écrit par Jack et illustré Naru