Je porte une image tenace, celle du rageux, mauvais joueur, mauvais perdant, raleur, etc… Si vous, vous percevez ça, il faut dire que vous êtes loin de la réalité.
Je ne suis clairement pas un mauvais perdant et encore moins un mauvais joueur… Je râle beaucoup, certes, mais pas contre les autres. La vérité, chers lecteurs, c’est que lorsque je râle (vraiment) c’est surtout contre moi-même. Et je pense que je ne suis pas le seul dans ce cas de figure.

En effet, je suis d’une part ce que l’on peut appeler un éternel insatisfait. Que ça soit une récompense (tel un ordre de merlin ou le titre de Poufsouffle du trimestre), une victoire au quidditch ou même un compliment, je ne m’en contente jamais. À mes yeux, mes prestations ne sont jamais suffisantes et satisfaisantes, je ne fais jamais rien d’assez bien et je ne les mérite pas. Je me trouve même nul dans tout ce que j’entreprends. Cette insatisfaction éternelle entraine deux choses: un syndrome constant de l’imposteur et une perpétuelle volonté de remise en question.

Pour ceux qui ne connaissent pas (et pour résumer parce que je ne me considère pas comme un spécialiste de la question et au pire allez sur wikipedia), le syndrome de l’imposteur est un état psychologique dans lequel la personne est persuadée que toutes ses réussites sont liées à la chance ou au hasard mais jamais grâce à ses propres qualités. En écrivant ces lignes et en faisant quelques recherches je suis tombé sur le test officiel et universel pour connaitre le degré « d’atteinte » et j’ai eu le score de 76/100. Je sais que je ne suis pas le seul avec cet état d’esprit. S’il n’y a pas de « remèdes » (sachant que ce n’est pas une maladie), je ne peux que vous dire que, si vous vous reconnaissez, je vous comprends et je vous engage à assumer ce syndrome. Moi qui essaie d’encourager les gens à assumer qui ils sont, ça en fait partie. Donc laissez les gens vous traitez de rageux, de mauvais joueur ou de personne chiante. L’important c’est que vous êtes qui vous êtes. D’ailleurs, cela m’amène à mon deuxième point.

La remise en question est pour moi une des choses les plus importantes. D’une part, il ne faut jamais se reposer sur ses acquis. Il faut toujours avoir cette volonté de se dépasser et de faire mieux. Car c’est que comme ça que l’on peut progresser et être encore meilleur. Je sais que l’ambition n’est pas vraiment une des qualités premières de Poufsouffle mais il y en a peut-être parmi vous qui tenteront de s’y mettre. D’autre part, en cas d’échec (car tout le monde en vit), il ne faut jamais rejeter la faute sur les autres, sur le hasard, le manque de chance, etc… Le fautif n°1 c’est vous. Parce que vous n’avez pas fait assez, parce que vous avez mal fait ou pas assez bien… Et, surtout, au lieu de ressasser, bouder, vous énerver, critiquer, cracher et autres actions futiles, remettez vous au travail, comprenez les raisons de votre échec, repartez positif en vous disant que vous ne pourrez que faire mieux. Et ce, même en cas d’une injustice supposée. Si vous savez que c’est injuste et que vous partez de plus loin que certains, alors faites en encore plus.

J’entends déjà arriver les commentaires du style « C’est ironique pour toi de dire ça, toi qui critiques tout et qui rage tout le temps ». Et bah, je sais que pour beaucoup c’est une notion difficilement compréhensible, mais les gens changent. Et personnellement, j’ai pris conscience que tous mes échecs passés (sur P12 ou IRL) n’étaient que de ma faute.
Évidemment, c’est un peu plus compliqué que ça dans les faits mais si vous partez avec cet état d’esprit, vous verrez de belles conséquences arrivent.

Je terminerai par une phrase que me dit souvent mon père: « Losers explain, winners drink champagne » (les perdants expliquent, les gagnants boivent du champagne). Personnellement, je la modifierai comme ça, « Losers explain, winners drink champagne and go back to work » (les perdants expliquent, les gagnants boivent du champagne et repartent au travail).