Cher collègues.

Oui vous, vous qui avez ne serait-ce qu'une fois écrit un article pour un des journaux de notre beau château. Je vous appelle collègues car nous avons tous connu les mêmes expériences. Nous nous sommes tous posés devant notre écran, avides de faire jaillir les mots, les phrases, les paragraphes. Nous avons tous attendu ce dieu cruel qu'on nomme inspiration. Nous avons tous éprouvé la même fierté en mettant un point final a ce qui été le fruit de plusieurs heures de réflexion.

Mais, pourquoi je ressens le besoin de vous écrire? Et bien tout simplement pour vous souhaiter bonne chance à cette heure où tous les journaux, sans exceptions sont à un tournant majeur de leur histoire. Tous les directeurs de journaux sont jeunes, en place depuis moins d'un an et, quoi qu'en disent certains, les lecteurs semblent désormais bouder la lecture de ces mensuels qui forment, je n'hésite pas à la dire, un des piliers de Poudlard12.

Ecrire un journal, c'est dur, c'est long, c'est compliqué, parfois ingrat. Pour cet article qui vous prendra trois minutes à lire en étant optimiste, il m'en aura fallu des efforts. Pour cette édition que vous allez éplucher en moins d'une demie-heure et pour certains calomnier en 30 secondes, c'est tout un mois de réflexion qu'il y a derrière.

Je vous l'ai exprimé, chers collègues, écrire pour un journal, c'est chiant (même si depuis quelques temps c'est mieux payé)... Alors pourquoi est ce qu'on abandonnerait pas? Pourquoi est ce qu'on ne lâche pas l'affaire, qu'on ne rend pas nos accès au blog et qu'on ne laisse pas nos détracteurs se débrouiller?

Parce qu'on aime écrire? Sans doute.

Parce qu'on tient à notre "esprit de maison? C'est un peu fumeux quand même.

Parce qu'on aime notre équipe? Allez dire ça aux grévistes...

Parce que les journaux en valent le coup? Peut être...

Je pourrais continuer cette liste pendant des heures à énumérer des raisons qui font que les journaux existent. Mais cela ne serait pas très constructif. Ce qui importe ce n'est pas pourquoi on est là et pourquoi on y reste malgré les difficultés. Ce qui compte, c'est qu'on soit là, chaque mois ou presque pour sortir un journal de qualité. Parce que le journalisme transcende les équipes, les épreuves, les chroniqueurs et les retards. Chaque mois il est là, et c'est parce que chaque mois il est là que nous sommes là.

"Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé." Et bien moi je vais modifier cet adage en "Un seule journal absent, et tout devient morose."

Alors chers collègues, tenez bons. On se retrouvera le mois prochain de toute façon. Force et honneur.