Aileen Sullivan, la nouvelle ancienne préfète de Poufsouffle, a accepté de m'accorder quelques mots. Nous nous retrouvons dans un décor peu banal : un "fastefoude", d'après les moldus qui nous entourent. Autour d'un plateau repas qui semble dangereux, nous commençons notre entretien. 

Violette - Bonjour Aileen ! Nous sommes réunis aujourd'hui pour saluer votre carrière en tant que préfète de la maison Poufsouffle. D'abord, qu'est-ce que vous avez eu envie de retenir de cette expérience ? 

Aileen me fait signe qu'elle a la bouche pleine et qu'il faut que j'improvise pour lui laisser le temps de finir sa bouchée. 

Qu'est-ce qui pour vous a été le symbole de, rappelons-le, un nombre conséquent d'années passées à la tête de notre maison - vous avez d'ailleurs le record de la préfète de Poufsouffle étant restée le plus longtemps. Bref, de quoi voulez-vous vous souvenir ? 

Aileen - De mon salaire. 

V - De votre salaire... Très bien... Une expérience un peu marquante à nous partager ? 

A - Eh bien... (il dure environ 5 secondes) oui ! Ma supérieure - qui fût d'abord ma collègue avant d'être ma supérieure - était un plaisir à vivre. 

Un glapissement se fait entendre. Cora nous espionnerait-elle ? 

V - Un vrai plaisir, ou c'est de l'ironie ? 

A - Oh oui, bien sûr, voyons ! C'est vrai qu'elle a été très agréable et qu'elle a réussi à me mettre en confiance très rapidement. 

V- Quel est le projet qui vous a fait le plus plaisir en tant qu'organisatrice ? qu'est-ce que vous avez aimé mettre en place pour nous, les petits Poufsouffle ?

A - J'ai beaucoup aimé mettre en place la boutique, pour leur soutirer de l'argent. 

V - Est-ce que c'était votre première motivation ? 

A - Non, la première était la chance que j'avais de pouvoir travailler côte à côte avec miss Clark, ma supérieure. 

Un rire enchanté se fait entendre. Vraiment, Cora est partout. 

V - Mais à l'époque, ta supérieure n'était pas la même... C'était Narou.

A - Je l'ai toujours considérée comme ma supérieure. Elle était toujours très à l'aise et a su me guider aussi bien que Narou lors de mes premières bêtises.

V - il est temps de nous dire la vérité. Est-il vrai que vous quittez ce poste pour partir loin, élever des crapauds aux Bahamas ? 

A - Je ne connais point vos sources, mais les crapauds ne m'ont jamais intéressé. Je suis plutôt branchée, écoutez, tout ce qui est daim, cerfs... Cervidés, quoi. 

V - Cervidés, très bien. Alors sachez que mes sources sont tout à fait fiables. 

A - Je n'en doute pas, je n'en doute pas. 

V - Qu'elle est votre souhait pour salle commune de Poufsouffle, maintenant qe vous la laissez derirère vous ? 

A - Eh bien je dirais, qu'il y ait une statue à mon honneur ? 

V - C'est un très beau souhait, un souhait qui sera... 

Un rire de cochon nous interrompt et me donne un haut le coeur. 

V - Très bien, ça me dégoûte. 

A - Après si la statue n'est pas possible, un tableau fera l'affaire. Avec un cadre en or bien entendu. 

V - De l'or, sinon rien, comme on dit dans le célèbre dicton. Sans doute de l'or de farfadet par contre. Une dernière question afin de clore cet interview. Qu'elle était... Qu'elle sera... Qui voyez-vous à votre place ? 

A - Personne, je suis irremplaçable. 

V - C'est noté ! 

Et nous clôturons cette interview avec dans mes mains, un "vrappe", et dans mon cœur, Aileen.

 

Propos recueillis et illustrés par Violette Beauchamps.