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Mes chers Blaireaux, depuis bientôt un mois, nous voilà plongés au  cœur d’une prison. Vos matelas si douillets ont été remplacés par des vieux lits tout durs en fer, les querelles entre co-détenus ont pris le dessus sur l’ambiance chaleureuse et les festivités qui rythmaient notre belle et charmante salle commune. Mais voilà en exclusivité pour vous 10 astuces qui vous convaincront je l’espère d’oser l’impossible et de vous enfuir de cet enfer afin de regagner votre liberté.

N°1: La Nourriture y est affreuse ! Autant la tenue jaune, commune à tous les détenus, passe encore, mais s’il y a bien une chose sur laquelle nous sommes intransigeants c’est bien la nourriture !

N°2: Avoir 2/3 pauses par jour pour se dégourdir les jambes, c’est bien, mais si on peut gambader tranquillement dans les prairies H24 à l’air libre. C’est encore mieux !

N°3: (exclusivement aux détenues) Vous n’en pouvez plus de ce vieux pervers de matou qui n’arrête pas de faire semblant de faire des rondes près de votre cellule juste pour pouvoir vous reluquer de la tête aux pieds.

N°3bis: (exclusivement aux détenus) La petite blonde de l’infirmerie a enfin cédé à vos avances. Seul petit problème, vous êtes cloîtré et surveillé H24. Ah, si seulement vous pouviez vous évader rien qu’une fois, le temps d’une soirée courir retrouver votre belle …

N°4: Tête de zombie, teint de cadavre, pilosité accrue, ongles noirs … Vous avez sérieusement besoin de votre kit de maquillage et d’une bonne session de shopping afin de vous remettre à neuf. Sérieusement, la mode total look en jaune et les rayures, c’est TO-TA-LE-MENT has-been, ma chérie !

N°5: Les nuits sont longues entre la énième crise de nerfs de Dédé le Balafré, et les tambourinements contre les barreaux de leurs cellules du gang des Gros Bras … Pas facile de dormir tranquillement le soir.

N°6: Vous regrettez vos lits bien douillés, emmitouflés dans votre plaid, devant un bon vieux film chez vous. C’est sûr que c’est toujours mieux que d’entendre la symphonie de ronflements de votre charmant compagnon de cellule, ou d’avoir une vue sur la raie de votre compagnon si vous utilisez la couchette supérieure.

N°7: Dehors, on vous surnommait la Terreur. Personne n’osait vous croiser. Ici, vous n’êtes plus qu’une demi-portion à la merci des autres détenus trois fois plus imposants que vous. Vous ne pouvez plus faire un pas hors de votre cellule sans vous faire racketter votre ration ou sans vous retrouver le nez au sol.

N°8: Vous n’avez pas encore joué votre carte « libéré de prison ». Elle vous a été confisquée par les gardiens lorsque vous avez été coffré. Il vous suffit juste de trouver un gardien conciliant et de lui montrer votre pass vous permettant de regagner la sortie. En revanche, la Direction décline toute responsabilité quant aux 200 euros que vous ne toucherez pas si vous passez par la case départ – parce qu’il ne faut pas abuser quand même !

N°9: Depuis que vous êtes tombés ici, vous faites tout pour montrer le bon exemple aux autres. Vous vous dévouez pour les corvées quitte à ce qu’on vous prenne pour le lèche-bottes de services – de toute façon, si votre plan fonctionne, vous ne serez plus ici donc vous n’avez rien à craindre. Vous vous rendez même à la chapelle prier la Sainte-Vierge des causes perdues afin qu’un miracle se produise et vous rende votre liberté tant convoitée.

N°10: Amateur de séries U.S, vous vous êtes passés en boucle l’intégrale des Prison Break et connaissez par cœur les plans des quartiers de la prison où vous vous trouvez. Vous attendez simplement l’opportunité idéale afin de filer à l’anglaise en suivant méticuleusement ce que vous aviez prévu avant de pointer le bout de votre nez, ici.

 

Voilà, si malgré toutes ces astuces, vous persistez à vouloir rester bien sagement dans vos cellules, alors on ne peut plus rien pour vous. Prenez votre mal en patience et savourez les madeleines du déjeuner pendant que vous écoutez vos comparses brailler. Qui sait, votre heure arrive prochainement !

Article rédigé par Creepy l’Insolent, illustré par La Griffre l'Insolente.