Au détour d’un couloir, derrière un mur,

Près de votre dortoir ou dans une armure ?

Tapie dans l’ombre, elle se rapproche.

 

Sentez-vous ce frisson qui vous gagne, tard le soir ? Celui même qui vous pousse à rallumer la lumière par acquis de conscience, et vous suit jusqu’à votre tombée dans le sommeil. Il se cache, non loin de là. Invisible mais audible, vous ne pouvez lui échapper.

Cette peur qui s’empare de vos sens et de votre âme, a-t’elle raison d’être ?  L’ombre que vous semblez apercevoir en salle commune n’est-elle que le fruit de votre imagination ? Et cette respiration dans votre dos, serait-ce simplement le vent qui souhaite vous effrayer un peu plus ?

Une grande inspiration et le calme revient, mais c’est sans compter sur vos mains. Moites et tremblantes, elles trahissent une crainte profonde et instinctive.

Déjà la panique vous gagne,  il est temps de partir. Mais qui sait, soyez prudents : elle pourrait revenir.

 

Article écrit et illustré par Aileen Sullivan