Bonjour à tous et à toutes, lecteurs du Rock'n'Pouf Mag : ce mois-ci, très instable, j'ai décidé de me tourner vers l'art plus pédouzien et non plus l'art du monde magique : va plus près des gens, m'a-t'on soufflé ! Et c'est ainsi que dans cette rubrique d'arts, désormais, je vais donner le mot à un artiste pédouzien, en exclusivité pour vous, la meilleure des maisons ! Et pour commencer et vous montrer comment cela fonctionne, j'ai décidé de m'auto-interviewer =D Manque de modestie, envie de parler de moi ou sincère volonté de vous présenter ce nouveau mode de fonctionnement de la rubrique Arts? On va dire un peu des trois x)


Journaliste - Bonsoir, Adrian Mander. Alors, en ce qui concerne l'Art, on peut tout parler de toi comme d'un graphiste puisque tu es le pédouzien détenant le record du nombre de kits avec près de 130 kits à ton actif : comment expliques-tu un tel record?

Adrian - Bonsoir. Pour ce record, qui me surprend quand même malgré que cela fasse trois ans bientôt que je suis inscrit sur Poudlard12, je ne saurais pas l'expliquer précisément. Je pense qu'il y a tout d'abord un plaisir que d'offrir une image de soi à travers un kit : pour moi, le kit reflète notre humeur, nos centres d'intérêt, l'atmosphère que nous aimons. Il y a aussi le plaisir de créer, et d'innover : je suis quelqu'un qui peut très vite s'ennuyer, sauf dans quelques cas où le kit possède quelque chose d'indicible, et dès lors je le garde plus longtemps que la plupart. Mais il m'est déjà arrivé d'avoir quatre kits en une journée XD


Journaliste - Pour revenir sur tes kits, récemment il y en a un qui aura fait assez polémique et qui a failli être censuré. Pourrais-tu nous en parler?

Adrian - Oui, en fait, la bannière de ce kit portait un message qui avait fait son petit scandale parmi les pédouziens, "The Sodome Project" (On m'a même dit qu'il y avait eu une intense discussion à ce sujet sur les #trois-balais, ainsi que cinq plaintes à la directrice, c'est vous dire ^^) : une phrase que beaucoup ont pris pour une évocation sexuelle alors que, en réalité, j'évoquais l'histoire de la ville de Sodome, qui symbolise l'amour détruit par le dogme religieux. Ou plus généralement le mépris de ce que la morale nomme à tort laideur. C'est un thème qui m'est assez cher, sans doute parce que ça me concerne un peu =) Quant à la bannière, au final, j'ai réussi à obtenir le droit de la conserver si je mettais un lien vers l'histoire de Sodome, ce que j'ai fait. Mais je trouve que la censure sur Poudlard12 est particulièrement sévère sur certains points ^^


Journaliste - Adrian graphiste, certes, mais il y a aussi Adrian RPGiste : par deux fois, tu as été modérateur de cette section et l'un des principaux acteurs de la saga des Riders. Mais en ce moment, tu te fais rare dans cette section où tu passais beaucoup de temps à tes débuts : pourquoi ce choix? Prépares-tu ton retour?

Adrian - Disons que les codes du RPG ont changé dans le sens où ils étaient beaucoup plus libres et actifs par le passé. Aujourd'hui, un calme est retombé et même moi, je dois avouer que j'ai de moins en moins de plaisir à y poster, malgré les superbes intrigues qui s'y trouvent comme le dernier RPG d'Alexandra. Quant à un retour, je suis sceptique, même si j'avais dans l'idée de créer un RPG qui fonctionnerait comme une adaptation sorcière de SAW. Un projet qui date de quelques mois, et qui avait eu un aïeul avec "Jeu Mortel", mais que je n'ai jamais appliqué. Enfin, j'aimerais beaucoup organiser un RPG géant au sein de Poudlard12, et avait même envoyé un scénario à la Direction. Mais mes rapports avec les membres de la Direction n'étant pas au beau fixe à l'époque, le projet a vite été abandonné.


Journaliste - S'il y a bien un domaine artistique dans lequel on te connaît, c'est l'écriture, et plus particulièrement la poésie : récemment, ton recueil "L'Or et les Nuages" a reçu une critique assez positive de la Bibliothèque et tu as ensuite publié ton dernier recueil en date, "Alternatif" : que souhaites-tu exprimer dans chaque recueil? Y a t'il un thème phare à chaque fois?

Adrian - L'un des rares points communs que je trouve entre mes trois premiers recueils, "Les Mots Armés", "L'Ombre" et "Les Écorchés", c'est cette volonté de tourner autour d'un thème central, que ce soit par le fond ou la forme. Dans les "Mots Armés", il s'agissait de Guerre. Dans "L'Ombre", du Suicide. Dans "Les Écorchés", la Mélancolie. "L'Or et les Nuages" a marqué un changement dans le sens où j'ai davantage travaillé chacun de mes poèmes, en ne faisant plus dans le vers libre comme autrefois et en réglant ainsi ce problème de rythme que l'on m'avait parfois reproché. C'est aussi un recueil où j'apparais - selon moi - plus serein, et où je parle de l'Espérance. Enfin, concernant le plus récent, "Alternatif", il est question de ce que j'appelle l'Art Infâme. Mais disons que tous ces poèmes, tous ces recueils parlent plus ou moins explicitement de moi : je parle plus facilement de ce que je peux ressentir en me cachant dans les images de mes poèmes qu'en déclamant les choses telles qu'elles peuvent être le plus simplement dites.



Journaliste - Et qu'est-ce que l'Art Infâme?

Adrian - Pour redire à quelques mots près ce que j'ai écrit dans la présentation de mon recueil "Alternatif", cela consiste à faire surgir le beau dans ce qui nous semble laid, à l'embellir parfois alors que la chose est réellement laide de sorte à faire ressortir un message. C'est aussi enlaidir, choquer par ce qui peut nous sembler banal : sur ce point, j'aime beaucoup parler du poème "Petit Corbeau", où un petit corbeau apprend par son père à battre et violer sa mère, jusqu'à la tuer. Une façon assez morbide sans doute de parler du problème écologique. Après tout, les Hommes ne sont-ils pas les violeurs, les bourreaux, les assassins de leur Mère Nature?


Journaliste - Que prépares-tu pour ton prochain recueil?

Adrian - A l'heure de cette réponse, je travaille sur le troisième poème de mon recueil "L'Inquis" : là encore, je continuerais de façon assez égocentrique à plus ou moins parler de moi, en travaillant autour d'un thème apparu assez souvent dans mes précédents écrits ou RPGs, qu'est la Religion.



Journaliste - Quel regard portes-tu sur les autres poètes de la Bibliothèque?

Adrian - S'il y a bien une personne qui m'a stupéfait lorsque j'ai lu pour la première fois ses écrits, c'est Esther Greyback. Incontestablement une artiste qui a autant d'inspiration que de sensibilité au monde qui l'entoure : c'est quelqu'un qui me surprend beaucoup par son talent poétique, et j'ai d'ailleurs été ravi de partager avec elle la dernière chronique des bibliothécaires en date de la Gazette. A part ça, j'aime beaucoup également le style de Charlotte Marie, que j'ai découvert et redécouvert avec bonheur dans ses deux recueils sur l'étagère de poésie de la bibliothèque.



Journaliste - Et pour les poètes de Poudlard12, ou les écrivains en général, as-tu un conseil à leur donner?

Adrian - Juste trois choses que je considère comme essentielles pour être un auteur intéressant : la première est de ne jamais faire front à sa sensibilité au monde. Même si cela nous donne un sentiment sans doute justifié de laideur du monde, peut parfois provoquer certaines angoisses, et que d'exprimer sa sensibilité ne fait pas partie des codes "jeunes", par pitié, ne sacrifiez pas ce qui est à la source de l'Art ! Deuxièmement, aimez les mots ! Intéressez-vous à eux, dépoussiérez vos dictionnaires, lisez. Je précise au passage que la lecture est un excellent moyen de s'inspirer, tout comme le fait d'apprécier une œuvre d'art en général (musique, film, peinture...) mais, s'il vous plaît, distinguez "s'inspirer" de "plagier" : l'un est de bon conseil, l'autre de mauvais goût. Enfin, le troisième et dernier conseil est de ne pas avoir peur de l'anormalité : on peut être un artiste talentueux à condition d'avoir sa part d'originalité. N'ayez pas peur des thèmes qui choquent, qui fâchent, et n'allez pas vous diriger vers la banalité. On peut parler d'amour, par exemple, mais par pitié, faites le en restant original : nous subissons suffisamment de navets sentimentaux, alors allez au-delà de tout ça !


Journaliste - Eh bien, cette interview touche à sa fin, et je te remercie d'avoir répondu à ces quelques questions. Un mot de la fin, peut-être?

Adrian - Mylène, je t'aime *.*