Les Crocs du Blaireau

"Las de cette vie morne et sans objectif ? Fatigué de remplir des parchemins sans fin ? Usé de ne pas être considéré à votre juste valeur ?"
C'est dans ces mots qu'ils se sont reconnus. C'est par ces questions qu'ils ont été tentés. C'est la toile qu'ils ont tissés pour ceux qui sont insatisfaits de leur vie. Leur faire croire qu'ils avaient raisons de l'être, qu'ils valaient mieux que tout ceci.

"La possibilité d'exulter votre potentiel, et peut-être même de marquer l'histoire autant que l'ont fait les fondateurs de cette chère école qu'est Poudlard."
C'est dans ces mots qu'ils ont vu un avenir meilleur. C'est par ces mots qu'ils ont accepté le challenge. C'est l'appât créé pour ceux qui ont pensé qu'une voix facile existait vers la talent, la gloire, la célébrité et pourquoi pas la fortune.

Mais voilà ce qu'ils ont récolté :

Vous cherchez encore la gloire et l'éclatement de leurs talents? Nous aussi. Et pendant que nous cherchons, les griefs contre The Last One s'accumulent. Si vous ne vous êtes pas encore élevé contre TLO, voilà 6 raisons de le faire :

- The Last One prône la violence et le meurtre - 25 sorciers dont une arène, une seule personne peut survivre. Le concept même de cet évènement est basée sur la mort de 24 sorciers. Au-delà de cette évidence, les sorciers sont ennemis entre eux et poussés à nouer des alliances temporaires pour survivre face à d'autres sorciers ou des créatures véritablement dangereuses, voire mortelles : dragons, Calmar géant, éruptifs, acromentules, crabe de feu... Et enfin, n'oublions pas que le système d'avancement de l'arène en lui-même pousse au meurtre. On se souvient tous de la mort de Valentine Granger par Gajiu Zucker. Sans parler du troisième challenge qui pousse directement à tuer l'un des participants pour trainer son cadavre sur des lieux. Quelque chose nous dit que la finale ne va pas reposer sur les talents des sorciers mais davantage sur leur soif de sang.

- Le côté Malsain - Le MDJ comme il aime se faire appeler ou alors tout simplement le créateur de cette atrocité est malsain. Il laisse des adultes et des enfants s'entretuer pour survivre. Et tout ça pour quoi? Pour s'amuser, se désaltérer des larmes, des peurs qui parcourent l'esprit et le corps des participants. De plus, les Aurors encadrent cet évènement alors que ce sont les représentants de l'ordre... Les représentants de l'ordre qui encadrent un évènement violent dans lequel des personnes vont perdre la vie, où la violence est prôné et où la gentillesse et l'aide est payé au prix fort. Et ces personnes ont le pouvoir entre leurs mains, ils ont le pouvoir sur nous.

- Présence des Jeunes - Que ce soit des jeunes à l'intérieur de l'arène, qui vivent cette expérience traumatisante, ou à l'extérieur, qui suivent par le système des sponsors, les horreurs qui s'y passent, le constat est le même : ces jeunes gens ne devraient pas à subir ni même à connaitre ce genre de choses. Sans parler du manque d'équité, de justice qu'inclut la présence de jeunes sorciers, parfois même de première année dans cette arène. On se souvient tous de Jack Overland faire face à un dragon, le jeune Jean-Baptiste White voir une adulte mourir ou encore le duel de jeunes filles Mhulane Shafiq et Jessica Wonders qui ont cru devoir s'entre-tuer pour s'en sortir. Quelle chance ont-ils face à des sorciers expérimentés? Que vont-ils apprendre de cette expérience? Rien de bon malheureusement. Et ce sont ces jeunes traumatisés qui vont être la future génération de sorciers.

-L'impact de la mort - The Last One repose sur la mort, la violence entre les participants, la lutte pour la survie. Mais ont-ils vraiment pensé qu'ils pourraient perdre la vie avant de se lancer dans cette aventure ? Ont-ils vraiment cru aux risques qu'ils allaient prendre ? Pour eux, tout ceci n'était qu'un jeu, un moyen de prouver sa valeur aux autres. Personne ne sait s'ils sont morts, s'ils sont en vie. Les familles et les amis sont dans une détresse insoutenable, priant milles dieux pour la survie de leurs proches. La survie physique mais aussi... Psychologique. Pensez-vous que les candidats puissent rester sain, dormir sur leurs deux oreilles alors qu'ils ont commis un meurtre? Alors qu'ils ont privé une personne de la vie, arraché l'étincelle de vie des paupières de leur victime? Non, ce n'est pas possible... C'est une destruction pour les candidats et leurs proches mais aussi une pression psychologique. Est-il en vie ? Est-il mort ? A t-il tué ? Ou été tué ?

- Absence de soutien psychologique- On se souvient tous de l'expression de rage du professeur Zucker lors de ses duels contre Miss Granger ou Mr Fawkes, ou de son manque de compassion face à la mort de Mr White. Sans parler des remords de Miss Shafiq face au meurtre qu'elle avait perpétuée, ou de la folie sanguinaire de Miss Hayworth sur le jeune Lloyd. Sans parler de l'attitude presque zombiesque de Miss Spall depuis son retour de l'arène. Que vont-ils devenir? Comment se passe l'après-TLO? Mal. Pour eux comme pour leurs proches, tout a changé. L'absence d'accompagnement psychologique en fait des sorciers fragiles sur le court terme comme le long terme, que ce soit les perdants comme le gagnant, avec des conséquences impossibles à prévoir. Une absence d'accompagnement entière sous la responsabilité des aurors eux-mêmes à l'origine de TLO.

- Perte de l'humanité - Dans cette arène, le seul moyen de gagner est de rester le dernier survivant. Et dans ce cas, éliminer les autres concurrents. A un moment ou à un autre, chaque candidat devra se défendre contre un autre pour rester en vie. Ils n'hésitent plus à utiliser la magie contre autrui, à vouloir blesser, à vouloir tuer pour survivre. Les candidats n'hésitent plus à dépouiller des corps afin de trouver des objets pouvant leur être utile, abandonnant ainsi sans plus de cérémonie le corps d'une personne innocente ayant juste commis la faute de s'être inscrit à cet évènement dramatique.

Nous ne pouvons pas tolérer ceci. Nous devons venir en aide aux survivants et faire enfermer les personnes qui ont organisé ce jeu ignoble. Ce jeu où personne ne peut gagner, où tout le monde perd. Ce jeu prônant la violence et le meurtre est malsain, personne ne devrait se retrouver dans ce genre de dilemme "Tuer ou survivre ?" et encore moins des enfants innocents. De plus, les candidats ne seront plus jamais les mêmes, ils ne seront pas suivis pour être soignés et auront perdu leur humanité.

Dans cette arène, ils n'ont pas perdu la vie, ils ont perdus bien plus. Dans cette période d'Halloween, où chacun s'amuse à avoir peur et à se faire peur, ayez peur. Peur pour vous, peur pour eux, car quand ils reviendront, rien ne sera jamais plus comme avant.

Article écrit par Remi et Sineah, illustré par Solene.

Ah Halloween. A Poudlard12, c'est une grande fête, mais tout le monde ne la vit de la même manière. La team Solène s'est penchée sur le sujet pour décrypter les comportements des Poufsouffles face à la fête des bonbons et des morts.

1. La tortue

Ce genre de personnes profitent d'Halloween pour une chose : DORMIR TOUTE LA JOURNÉE ! Les bonbons, ils en ont à volontés dans la salle commune ou chez les marchands de Pré-Au-Lard alors il s'en contrefiche de faire la quête aux bonbons. Et les farces, c'est tout les jours qu'on peux en avoir. Conclusion : Pas la peine de sortir de son lit ce jour-là. Pour eux, ça c'est la belle vie.

2 - Le glouton

L'esprit d'Halloween lui importe peu, ce qu'il aime, c'est les bonbons. Il s'empiffre pendant des jours, avant et après halloween, et se balade en salle commune avec les bras pleins de sucreries. Et au fond, on l'envie.

3 - Le cosplayeur

Tous les ans, il passe des mois à préparer son déguisement. Et tous les ans, il fait sensation à Halloween. Un conseil : éviter-le si vous voulez ne pas faire des cauchemars pendant des jours ou finir par avoir une extinction de voix à force d'avoir trop crier.

4 - Le travailleur

Car oui, à Poufsouffle on est des travailleurs acharnés. Et Halloween, c'est un long week-end, une raison de plus pour travailler et essayer de décrocher la coupe. On y croit, oui oui.

5- Le peureux

Que serait notre maison sans ces élèves aux ames innocentes ? A Halloween il y a toujours ceux-là qui se transforment en fantôme et qui vont se terrer dans un coin du château, le moins fréquenté de préférence pour tenter de rester en vie. Un conseil à leur adresser : Sortez de votre trou, personne va vous manger.

6- L'alcoolique

Là, c'est ceux qui, dès une heure du main, sautent partout dans la salle commune et qui boivent tout ce qui leur tombe sous la main (principalement les réserves de la direction de maison, qui sont cachées dans la réserve). Ils hurlent. Ils vous cassent les oreilles toute la journée dans la salle commune et ils finissent dans une poubelle, à chanter une hymne dédiée à Serpentard... Ah mais non, on a pas de ça chez nous.

Article illustré par Solène et rédigé par Solenehab & Solène

Est-ce que vous êtes du genre à sursauter pour le moindre bruit suspect derrière vous et il vous arrive parfois de jurer voir votre ombre se comporter de manière suspicieuse à vous suivre tout le temps ? Dans ce cas, cet article est fait pour vous. En ces temps sombres d’Halloween où les blagues et les horreurs sont de mise vous allez probablement souffrir. Sauf si vous vous préparez convenablement et anticipez les pires choses pouvant se produire pendant cette période néfaste. Cela tombe bien, nous sommes là pour vous aider. Voici les pires scénarios qui pourraient arriver dans notre salle commune pour mieux vous aider à affronter les mauvaises surprises.
 

1. Poudlard fait faillite et ferme ses portes

2. Le château de Poudlard12 coule, la salle commune de Poufsouffle est inondée en premier

3. Camden Elwood quitte les Crocs et part élever des botrucs tropicaux en Amazonie

4. Jean-Baptiste White devient DDM

5. Euron LE MOUFLON se crée 7 profils jumeaux maléfiques

6. Problème de budget, on doit supprimer une maison. On choisit celle qui n'a pas gagné de coupe depuis un an.

7. Il y avait encore un Horcruxe, Voldemort débarque à nouveau à Poudlard 19 ans plus tard

8. Euron LE MOUFLON change de pseudo pour un de 30 caractères…. Ah non, déjà fait, désolée

9. Les illustrateurs font grève, les chroniqueurs dépérissent dans les bureaux .

10. Cette magnifique édition du journal des Crocs et surtout cet article indispensable ne sortira jamais

11. L’équipe de maison disparaît soudainement, c’est l’anarchie

12. Les elfes de maison font grève, les cuisines sont devenues leur siège, il n’y a plus rien à manger

13. Error fatal : le site de poudlard12 disparaît

Si vous lisez ces lignes, et vos pieds sont au sec et la salle commune paraît toujours à elle-même, ouf, c’est que vous avez survécu à cet épisode d’Halloween. Allez, la prochaine fois, on vous préparera aux pires cadeaux de Noël, aux Crocs on aime bien vous effrayer d’avance. 

Article écrit par Aaricia et illustré par Kyara

Dans cette édition, les Crocs vont vous offrir de précieux conseils pour vous rendre la vie plus facile. Nous avons tous un petit-frère, une petite-sœur, ou à défaut, une cousin ou une cousine, qui nous tape quelques fois sur le système et on aimerait bien, juste une fois, les remettre à leur place et obtenir le respect. C’est pourquoi, les Crocs ont concocté une petite liste de films à faire regarder à ces petits diablotins pour leur donner la frousse de leur vie. La rédaction ne se porte aucunement responsable pour des quelconques spoils. Vous avez des dizaines d’années de retard.

The Mask, Chuck Russel, 1994

Quoi de mieux qu’une tête de Shrek sur un corps d’homme pour effrayer les enfants ? Un bonhomme vert arborant une dentition parfaite avec une bouche et une langue géante, ça vend du rêve, n’est-ce pas ?

Bambi, David Hand et James Algar, 1942

Dès le début du film, le petit bestiau s’enfuira derrière le canapé pour ne pas voir la maman de Bambi mourir sous les coups des chasseurs. L’ambiance générale de ce dessin-animé n’est pas propice à une bonne soirée. Puis, on en parle du hibou sous substances illicites ?

Les Vacances de Mr. Bean, Steve Bendelack, 2007

Quel enfant n’a pas peur des fruits de mer et plus particulièrement des langoustes ? Surtout dans l’assiette. Comment est-il possible de manger ces choses ? Ça a une tête. Des yeux. Des pattes. Des pinces. C’est presque vivant en plus. Une phobie qui va vous permettre de finir votre soirée en paix.

Le Drôle Noël de Scrooge, Robert Zemeckis, 2009

Ce film d’animation d’apparence anodine contient quelques scènes assez terrifiantes, capables même de rendre les poils de certains chroniqueurs tout hérissés. On se souvient notamment des deux derniers fantômes et plus particulièrement du dernier avec son allure fantomatique, muette, noire et hideuse. Un fantôme capable d’effrayer même les plus grands. Avec ce film d’animation, vous aurez l’occasion de vous délecter de voir, tout au long du film, la mine de plus en plus blanche du petit membre de votre famille.

Winnie l’ourson et l’Éfélant, Frank Nissen, 2005

Rien que l’orthographe du titre ne donne pas envie d’aller plus loin. La frousse des personnages quant à l’ « éfélant » peut très vite se propager aux petites âmes spectatrices. Sans parler de Bourriquet est sa queue amovible avec un clou. Outch.

Et vous ? Quels sont vos plans machiavéliques pour les petites têtes blondes ?

Article écrit par Godrika Shimizu et illustré par Kyara Neelis.

Article de Jade, Natsu et Aaricia, illustré par Jade

Horoscope écrit par Sineah et illustré par Solene.

Jean-Baptiste débarque en Salle Commune, carnet en main. Il avait donné rendez-vous à petit nouveau, un peu étrange. Mais bon, il était sympathique malgré son air un peu intello. S’installant sur un fauteuil près de l’âtre, il sortit une plume tout en souriant au jeune sorcier. L’ambiance devenait de plus en plus sombre en l’approche d’Halloween dans le château. Surtout que chacun prépare ses propres blagues et déguisements.

En l'approche d'Halloween, quand on entend Jack, on pense à l'éventreur, à Jack O'lantern ou encore au Jack Russel ! Mais toi, qui es-tu ? Tu ères en Salle Commune ces derniers temps, parles nous de toi !

J : Je suis loin d’être un éventreur rassurez-vous ! Je ne suis que JackOuille, la fripouille qui rôde en salle commune dans l’espoir d’un peu de nourriture, mais on me connait aussi sous le nom de JackAss le jacasseur casse-bonbons

Il était temps pour notre chroniqueur de chercher des potins, c’est avant tout pour cela que les lecteurs prennent la peine de lire le journal !

La récolte de bonbons sera bonne pour toi cette année alors ! Que penses-tu de notre Salle Commune, de l'ambiance entre Blaireaux ? N’hésite pas à critiquer l'équipe de maison, les lecteurs adorent les potins !

J : Et bien l’ambiance est plutôt bonne entre blaireaux, beaucoup de bonbons passent en douce dans les dortoirs c’est très profitable ! Et puis que de beaux gosses ! j’ai de la chance d’être tombé dans cette maison ! Pour alimenter les potins, je dirais que le problème de cette maison c’est qu’à nous tous on a une certaine tendance à la mièvrerie, ce qui fait que des gens comme JB ou l’Anthropophagitateur nous rabrouent souvent, mais c’est aussi pour ça qu’on les aime non ? A part ça je n’ai pas à me plaindre.

D'après les rumeurs, tu es souvent au Trois Balais, accro à la boisson ? Ou bien aux Elfes ? On sait que Magaly aime les jeunes garçons !

J : Elle aime peut-être les jeunes garçons mais moi je n’aime pas les vieilles femmes ! J’ai un petit penchant pour la boisson c’est vrai… mais rien que de la limonade hein… humm sinon, j’y vais aussi pour l’ambiance, j’aime bien parler aux gens et faire connaissance avec de nouvelles personnes.

Oh ! Jolie punchline en direction de Magaly, il ne fallait pas oublier de la retranscrire celle-ci ! A coup sûr, Jack aura quelques crachat de cet Elfe dans ses futures boissons.

J'imagine que tu as rencontré pas mal de monde ces dernières semaines, tu sembles être intéressé par les débats de façon général ! Que me dis-tu si je lance ce sujet : Aaricia Blake ressemble plus à un Gobelin ou à un Troll ? Cela fait des mois que l'on hésite dans l'équipe...

J : Effectivement, les débats me passionnent... ma réputation me précèderait-elle ? Quant à Aaricia hummm… difficile de se prononcer ! je dirais plutôt un gobelin. Un troll c’est tout de même sévère !

Et bim, dans ta face Blake ! C’était sûr avec les oreilles qu’elle a…

Nous avons les oreilles partout, au Crocs ! Sinon Jack, as-tu des projets ? Des ambitions ? Devenir un acharné de devoir, obtenir un poste dans notre château ?

J : Ah, je ne suis pas un ambitieux ! les postes et les responsabilités ? Très peu pour moi, je suis trop désorganisé et tête en l’air pour ça. Pour ce qui est des devoirs je vous promets de m’y mettre !

Très bien Jack ! On espère continuer à te voir aussi motivé parmi nous en tout cas ! Juste pour info, en avant-première : Quel sera ton déguisement pour Halloween ?

J : Mon déguisement ? J’ai déjà réservé mon coiffeur pour qu’il me fasse la coupe (et la couleur) de Donald Trump. Succès garanti !

En espérant que les Coréens et apparentés dans le château ne le prenne pas mal.

Je suis impatient d'être à la soirée du 31 alors ! Un mot à ajouter pour nos lecteurs ?

J : Vivez d’amour et soyez heureux !!!

En voilà encore bien niais. C’est triste mais c’est ainsi que se termine l’interview de Jack Wiggins ! 

Article illustré par Solène et rédigé par JBW

Qui ne se souvient pas avec émotion de ce moment où, ayant fait tomber dans la grille du caniveau une bille ou une pièce de dix centimes donnée par maman pour s’acheter un bonbon, il s’est échiné à l’aide d’un bout de bois trouvé sur place à tenter de récupérer le précieux objet ? Qui ne se souvient pas de ce moment d’intense stress quand, bien qu’ayant consciencieusement enfoui sa tête dans son cahier pour devenir invisible, il a été interrogé sur une poésie de La Fontaine qu’il ne connaissait pas du tout ? Nous avons tous de ces souvenirs d’enfance émus qui nous reviennent, dès qu’on passe devant une bouche d’égout -qui nous fait alors penser à notre jolie bille jaune perdue à jamais- ou dès qu’on entend son petit frère apprendre ce sonnet qui nous a valu une autre bille, mais rouge cette fois…

Nous avons tous l’esprit plein de ces souvenirs d’enfance, et parfois, une madeleine de Proust nous fait nous souvenir de ces moments. Une madeleine, surtout dans le cas des Poufsouffles que nous sommes qui, bien plus que la poésie ou la bille, se souviennent de ce qu’ils ont pu manger au goûter quand ils étaient enfants. Le goûter, ce moment béni où l’on partageait de bon cœur son casse-croûte avec ses copains, ce moment aussi où, quand on avait très faim, nous faisions semblant de n’avoir aucun gâteau sur nous pour le manger en cachette sans devoir le diviser en plusieurs parts dont nous sentions que chacune d’elle nous aurait pour le coup bien manquée s’il eût fallu supporter le cours de maths sans qu’elle nous eût revigoré.

Ces souvenirs de goûters, ils sont encore bien frais dans nos mémoires, et il n’est nul besoin d’une quelconque madeleine de Proust pour les raviver : Lea et Godrika se souviennent très bien de ce petit rituel du pain au lait accompagné de ses carreaux de chocolat, que tant d’enfants ont connu et qui est finalement un délice intemporel. Les tartines aussi avaient beaucoup la cote, avec ceci de génial qu’elles permettent une personnalisation infinie : ainsi Kyara, qui dans sa prime jeunesse avaient les papilles gustatives en feu, n’hésitait pas à s’adonner au mélange beurre, fraise et sucre ! Si généralement, pour ce qui est de la tartine, beaucoup s’accordent sur une base pain de mie plus beurre, des divergences apparaissent dès après : confiture de fraise pour Solene, poudre chocolatée Ovomaltine pour Aileen, quant à l’immanquable Nutella que Roxey et sa sœur ont connu, il n’était pas non plus absent de nos pauses à quatre heures, bien que, se suffisant à lui-même, il se passait bien souvent de beurre.

Enfin, comme nous vivons dans un monde postmoderne et que la grande distribution a pris le contrôle de nos vies, beaucoup de nos petits chérubins ont goûté aux gâteaux déjà préparés: des Pitchs pour Aistacariel et Grace (qui les écrasait préalablement dans son sac pour qu’ils soient plus esthétiques). Les Whaou et les Pepitos ainsi que des Pom’Potes (point commun avec Jack) pour le petit Camden ; les Petits LU, Prince et galettes bretonnes pour la petite Roxey. Mais ce qui semble transcender tous ces clivages quant au goûter, c’est bel est bien le Kinder, sous toutes ses formes et ses déclinaisons, qui a conquis (et bouché les artères) de pas mal de ces charmants petits devenus d’horribles grands.

Mais outre ces goûters parfaitement licites et qui avaient la bienveillance des parents, il y avait aussi un autre amour que nous avions, et qui cette fois faisaient bondir nos parents, c’était celui des bonbons ! A ce niveau, le traditionnel collier avait les faveurs de pas mal de monde. Godrika pour sa part se délectaient de friandises au nom peu avouable (ainsi que Lea) et qu’on attribuait à des mammouths qui n’avaient que peu de choses à voir là-dedans. Et le fameux chewing-gum enroulé tel une lance à incendie dans sa petite boîte en plastique ! Il a fait des ravages lui aussi, et son goût acide, chimique et indéfinissable ne semblaient pas un obstacle pour les gamins que nous étions, qui ne se souciaient pas d’absorber n’importe quelle substance fût-elle tout à fait étrange. Cependant, face à toute cette dose de graisse, de sucre, d’huile de palme et autres joyeusetés, peut-être eussions-nous du, à l’instar d’Aaricia qui semble avoir été la fille la plus sage d’entre nous, manger plus de galettes de riz et moins de bonbons (et peut-être aussi apprendre mieux nos poésies par la même occasion) ?

De toute façon, qu’on ait grandi parmi des vegans, des mormons ou des pros de la malbouffe, qu’on ait goûté aux gâteaux industriels ou au bon pain au chocolat de la boulangerie du coin, existe-t-il un souvenir plus ému que celui du gâteau fait par sa maman, sa grande tante Hortense ou sa mamie Gudule et qui, même si parfois il était un peu raté, était quand même le meilleur de tous ?

Article écrit par Jack Wiggins et illustré par Solene Alrina